… — 22 ANS
« Seriously, don't do stupid things, I don't know what I would do without you »

Steven, c'est son frère jumeau. Ils sont nés le même jour, dans le même lieu, des mêmes parents. Jusque là, la définition colle. Mais en plus d'être jumeaux génétiquement, ils sont semblables dans bien des aspects psychologiques et caractériels. S'ils sont tous les deux impulsifs et susceptibles, ils sont aussi loyaux et courageux. Le truc qu'il faut savoir, c'est qu'ils ont beau se ressembler, ils sont comme chien et chat… Du moins en public. Parce que lorsqu'ils ne sont que tous les deux, ils s'aiment passionnément. De l'inceste, entre jumeaux ? Vous ne croyez pas si bien dire. Le mieux (ou le pire) étant que leur éducation n'aurait pas dû leur permettre de s'adonner l'un à l'autre sans gêne ni culpabilité. Non seulement ils se retrouvent l'un en l'autre, mais ils se connaissent parfaitement, et si Steven a tendance à faire peur à sa sœur dans des situations dangereuses, il n'en est pas moins extrêmement protecteur à l'égard de sa sœur.
Officiellement, à Wellington, ils ne sont pas frère et sœur mais mari et femme. Une simple mesure de sécurité bien sûr. Et l'intérêt, c'est que dans cette ville où personne ne les connaît -du moins pas à ce qu'ils sachent- ils peuvent ouvertement s'aimer aux yeux du monde. Pas besoin de se cacher par peur de la réaction de leur Père s'il venait à apprendre cet amour incestueux qui unit ses deux aînés. Pas besoin de jouer des rôles, ils ont le droit d'être eux-mêmes, de ne pas avoir à se lancer toujours des piques légères.

javen

Serveuse — 22 ANS
« Goodness, what are you doing here ? »

July était une de mes plus proches amies du temps où elle vivait encore à Sydney. Et puis elle a déménagé, il y a deux ans. Elle m'avait dit où elle allait, Wellington, en Nouvelle-Zélande. À l'époque, le nom ne m'avait pas grandement interpellé. J'avais pendant un temps gardé contact avec elle, quelques mails, quelques lettres, des appels écourtés trop vite. C'est qu'elle avait été là quand Maman était morte. Qu'elle avait su et qu'elle avait souvent tenté de me consoler à l'époque. J'ai repensé à elle après que Père nous a parlé de Wellington, un mois auparavant environ, quelques jours après être arrivés à Wellington. Mais je n'ai pas voulu la prévenir que nous étions ici, moi et Steven. Parce que nous ne sommes pas censés être là sous nos noms. Wellington est grand, il y a des chances pour qu'on ne se croise pas. Surtout que si on vient à se croiser, j'ignore si elle me reconnaîtra. Et si elle me reconnaît, là, les ennuis commenceront. Tout ça parce que Steven et moi nous faisons passer pour un couple marié… Enfin, ça, elle peut peut-être croire à une couverture, hein ? Manquerait plus qu'elle comprenne que c'est plus que ça.

coclico

METIER — .. ANS
« Gosh, who's that gorgeous woman ? Is she human ? »

Depuis la nuit des temps, les Crossington chassent les créatures maléfiques. Au seizième siècle, ils chassaient les sorcières et leurs alliés, avant ils chassaient les démons, après ils chassèrent autre chose. En gros, cela doit bien faire plus de quinze siècles que les Crossington sont exorcistes et experts en paranormal. La chose étrange, c'est qu'aucun de nos ancêtres n'avait jamais fait face aux créatures qui ont tué ma mère. Aucun ? Là est le problème. Je l'ignore hélas, mais un de nos ancêtres, à la fin du dix-huitième siècle, a fait face à deux créatures de la même race que ceux qui ont tué Maman. Et de ces deux créatures, il n'en a tuée qu'une, car l'autre lui a pris la vie avant qu'il ne puisse se défendre. Celle qui existe encore a juré notre perte, à nous les Crossington, et semble poursuivre un dessein bien sombre : faire pencher un exorciste de notre famille et l'amener à devenir son disciple. Et devinez sur qui son choix est tombé ? Bah oui, la poisseuse de la famille. Mais je vais survivre, hein ? Enfin, si ses yeux ne m'hypnotisent pas avant tout.

shiya

METIER — .. ANS
« Wooh, suddenly she's not that cool. »

Alors que j'étais en train de faire des minis-courses à l'épicerie du coin, j'ai réussi à heurter -comme toujours- une étagère avec mon panier… Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : un pot de cornichons tomba… Mais ne se brisa pas contre le sol carrelé de l'épicerie parce que quelqu'un parvint à le rattraper : ce quelqu'un, c'est cette demoiselle dont je ne connais ni le prénom, ni l'âge, ni le métier. Le problème, c'est que même si je suis impressionnée par ses talents de ninja, je suis sûre qu'il y a quelque chose de pas très net là dessous. Alors quoi, dois-je plutôt partir en courant, ou rester à faire face et jouer à l'idiote ?
D'autant plus que sa beauté a tendance à faire s'allumer un voyant rouge dans mon cerveau. Danger, mais que peut-elle bien être comme créature ?

cristalline

METIER — .. ANS
« Oh God, I'm really sorry, I don't know what I was thinking ! »

Je n'ai jamais tenu l'alcool, jamais. Deux pauvres verres me font vraiment faire n'importe quoi. Le problème, c'est que j'ai tendance à ne pas prévoir quand je vais avoir besoin de ma lucidité. Et un soir où j'avais dû boire seulement deux verres de vin, j'ai eu l'impression que quelqu'un qui s'approchait n'était pas normal, pas humain. Alors, plus vite que la lumière, j'ai sorti ma bouteille d'eau bénite, l'ai ouverte et tout en faisant volte-face, j'en ai arrosé l'homme qui s'approchait. Or, le fait qu'il n'y ait aucune réaction par rapport au contact de l'eau bénite avec sa peau, et pire encore, le fait qu'il m'asperge à son tour du contenu de son verre -alcool non-identifié- eut raison de mes sens. M'étais-je trompée ? Cet être n'était-il donc pas maléfique comme je l'avais senti ? Avais-je perdu aussi mes facultés de repérage ? Dieu, il fallait vraiment que j'arrête de boire, ça me faisait perdre tous mes moyens et toute mon acuité acquise au fil des années.
Le pire étant qu'il était effectivement maléfique, mais que cette impression avait été totalement balayée à partir du moment où il n'avait eu aucune réaction à l'eau bénite que je lui avais balancé dessus.

anat