Est-ce que je suis la seule fille au monde à ne pas aimer l'alcool ? Ce n'est pas faute d'avoir goûté à plusieurs genres pendant des soirées, mais je trouve ça écœurant et le pire c'est que ça n'a pas le même effet sur moi que sur mes amis. Avec eux c'est rigolade et compagnie, avec moi c'est « Laisse-moi dormir où j'te pète une dent ! ». Oui, peut importe l'alcool, peut importe le degré de celui-ci le résultat reste le même : je m'endors. Certaines personnes disent que c'est parce que je ne m'amuse pas assez lors des soirées et que donc mon corps s'endort, mais c'est faux. Quand je sors c'est pour m'éclater et je ne reste certainement pas dans mon coin à attendre que les choses passent. Je danse, je ris, je fais comme toutes les filles de mon âge, mais maintenant j'ai bien retenu la leçon. Fini de boire quand je sors, sinon je peux être sûr que ma soirée sera foutue, après tout je n'ai pas besoin de boisson pour m'éclater, au contraire ! Le seul point négatif est que je n'ai plus d'excuse si je fais un truc ridicule ... Vous savez quand vous vous mettez à faire n'importe quoi, bah c'est souvent à cause de l'alcool, mais maintenant moi je n'ai plus le droit de me servir de ce prétexte-là.C'est plutôt frustrant, car du coup les gens me prennent encore plus pour un cas social, car quand je fais n'importe quoi je suis sobre et non "déchiré" comme le dirait si bien, Edward, mon cousin. Aujourd'hui je ne sors plus trop à cause du regard des autres et aussi parce que c'est fatiguant de regarder des gens complètement morts qui font n'importe quoi et d'être la seule à se souvenir de ce qui c'est passer ce soir-là.

Comme chaque jour, mes parents étaient encore absents. Déjà quand j'étais plus jeune je les voyais très peu, mais maintenant c'était pire ! Cela fessait environ deux mois que je ne les avais pas vues. Bien entendu j'ai le droit au coup de téléphone pour savoir si tout ce passait bien, mais qu'importe, si les choses allaient mal je leur dirais quand même : « Pas de soucis, tout va bien ». À la limite c'était devenu un réflexe de ma part. À ce même moment mon téléphone sonna. C'était une de mes mères. Elle voulait savoir ce que j'allais faire aujourd'hui. Je lui ai dit que j'irais au Zoo pour dessiner. En ce moment j'étais quelque peu lassé par les hommes, j'avais donc décidé de changer pour les animaux. Le téléphone enfin raccroché, je me suis dépêché pour me préparer, car plus j'attendrais, plus il y aurait du monde au Zoo. Je n'y étais pas allé souvent, seulement une ou deux fois, mais je me souviens très bien du monde qu'il y avait. Il faut dire aussi que les races d'animaux étaient très variés et surtout c'était un endroit que je trouvais magique. Bref, je mis moins d'une demie heure pour prendre une douche et m'habiller. J'avais mis un jean slim et un chemisier blanc. Rien d'extraordinaire, mais après tout j'allais seulement au Zoo, pas en boîte.
Arrivé au Zoo je ne m'étais pas trompé, il y avait effectivement pas mal de monde. Tant pis, je dessinerais quand même. J'étais tranquille, au calme, comme j'aime l'être. Je ne suis pas une personne très sociable qui se fond facilement dans la masse, mais ça me convient, j'aime ça. Je me suis alors tourné pour prendre mon sac quand un liquide froid est tombé sur moi et par la même occasion sur mon sac, qui était malheureusement entre-ouvert. Je n'ai eu qu'une seule pensée en tête : « Mon carnet ! », s'il était mouillé, gars au fesse de la personne qui était responsable. C'est pile poil à cet instant que j'entendis sa voix ...

ANDREWS - Oops, pardon! Mon verre m’a glissé des mains !

Depuis quelques temps ce petit minus de première, Andrews, passait son temps à me chercher. La première que je l'ai vu j'ai pourtant craqué pour sa bouille et son regard qui en disait long sur la confiance qu'il avait en lui, cependant j'ai vite changé d'avis ! Il était détestable avec pas mal de monde, mais avec moi c'était encore pire. Parfois je me demande même s'il fessait ça parce qu'il ne même vraiment pas, où au contraire, car c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour m'approcher ? Peut-importe la raison, j'avais décidé de l'ignorer et de lui sourire bêtement quand il lui arrivait de faire de genre de choses, kit à me ridiculiser comme en ce moment même, car bien évidemment tous les regards étaient braqués sur moi.

SYLVIA - Ce n'est pas grave, ça arrive à tout le monde.

J'avais dans la tête l'idée qu'il ne m'aimait pas à cause de mes mères, mais je trouvais ça étrange, car je l'avais toujours soupçonné d'être homosexuelle. Andrews ne dit rien puis il continua son chemin comme-ci de rien n'était. Bien sûr, renverse moi ta boisson et tire toi sans rien dire d'autres. Parfois je maudissais mes vrais parents pour m'avoir misent au monde, car c'était quand il m'arrivait ce genre de choses que je n'avais qu'une envie : ne plus existais.